Samedi 28 Septembre 2024
Coup de ❤️ ciné LMBG
Sélection Officielle Cannes 2024 - Un Certain Regard
Le procès du chien
« Comédie philosophico-poilante »
bY Christophe Colliat-Dragon & Monika Woltering
« Le procès du chien » présenté en Sélection officielle au Festival de Cannes 2024 dans la section Un Certain Regard, est le premier long-métrage de Lætitia Dosch en tant que réalisatrice. Elle en est aussi la co-scénariste et l'interprète principale.
Inspiré d'une histoire vraie, celle du procès réel d'un chien accusé de morsures en Suisse, le film prend une tournure à la fois comique et réflexive.
Il met en scène Avril Luciani (Lætitia Dosch), avocate maladroite et empathique, pas spécialement habituée à la gagne, décide de se lancer dans une mission à priori impossible : la défense d'un chien récidiviste, Cosmos (accusé d'avoir mordu et défiguré une femme), lors d'un procès aussi farfelu que l'est son maître Dariuch, campé par François Damiens.
Mais ne nous y trompons pas, le film aborde des questions bien plus profondes que son postulat absurde ne le laisse penser. Il y traite des enjeux de consentement, des inégalités de genre et de la difficulté à se révolter contre les injustices quotidiennes.
Par exemple, le personnage d'Avril subit du harcèlement professionnel, ce qui ouvre la réflexion sur la condition des femmes dans des environnements dominés par les hommes.
De plus, la manière dont la société perçoit et juge les comportements des animaux sert de miroir à des problématiques humaines plus vastes.
Ce film est une pépite pour son humour intelligent et son écriture subtile, mêlant rires et réflexions.
Comme souvent la performance de François Damiens est parfaite et contribue largement à renforcer le caractère à la fois burlesque et touchant du film.
« Le Procès du chien » est un excellent premier film, capable d'amuser tout en suscitant une réflexion sur notre société et ses absurdités.
Un film au poil donc pour cet automne et surtout un film qui a du chien !
Samedi 07 Septembre 2024
Emilia Pérez
L'homme du mal vs La femme du bien
« Narcomédie musicale »
bY Christophe Colliat-Dragon & Monika Woltering
« Emilia Pérez » présenté au 77e Festival de Cannes en compétition, a suscité un grand enthousiasme parmi les critiques et le public, à tel point que beaucoup voyait en ce film qui mêle comédie musicale, drame et éléments policiers, une 2e Palme d'or pour Jacques Audiard après celle obtenue par Dheepan en 2015. Son nouveau film raconte l'histoire de Manitas, un chef de cartel mexicain qui souhaite réaliser son rêve de devenir une femme, Emilia Pérez. Pour cela, il sollicite l'aide de Rita, une avocate surqualifiée jouée par Zoe Saldaña, qui se retrouve impliquée dans ce processus de transformation inattendu et bouleversant.
Le film aborde des thèmes puissants et variés, tels que la transidentité, l'amour, la rédemption et la quête de soi. Audiard traite la transidentité non seulement comme un aspect de l'intrigue, mais comme le cœur même du récit, utilisant cette transformation pour explorer des questions plus larges sur l'identité et les normes de genre. Le personnage d'Emilia, incarné par Karla Sofia Gascón, est décrit comme riche et complexe, représentant à la fois la lutte et la beauté de l'acceptation de soi.
Les critiques saluent le film pour son originalité et son audace. Audiard a su combiner une esthétique opératique avec une forte dimension musicale, rendant hommage à des styles aussi variés que ceux de Pedro Almodóvar et Martin Scorsese.
Le Jury officiel du dernier Festival de Cannes a décerné deux prix pour ce film lors du palmarès : Le Prix du jury et le Prix d'interprétation féminine pour l'ensemble des actrices.
Le 14e Prix Cannes Soundtrack 2024 a lui été attribué à Camille et son compagnon Clément Ducol pour la bande originale et les chansons du film. Camille Dalmais, connue sous son prénom Camille, est chanteuse et actrice. Clément Ducol est musicien, compositeur, arrangeur et orchestrateur, notamment pour Alain Souchon et Vincent Delerm.
C'est en 1996 que Jacques Audiard fut sélectionné pour la première fois au Festival de Cannes. Une première réussie puisqu'il repart de la Croisette avec le Prix du scénario pour « Un héros très discret ». En 2009, il est de retour avec « Un prophète » qui révèle l'acteur Tahar Rahim et remporte le Grand Prix. Il sera également en Sélection officielle et en compétition avec ses films : « De rouille et d'os » en 2012 et « Les Olympiades » en 2021. Bilan impressionnant : 6 films sélectionnés en compétition et 5 prix obtenus dont une Palme d'or !
Pour Emilia Pérez, le succès commercial s'annonce sous les meilleures auspices, puisqu'en 15 jours d'exploitation seulement, le film totalise déjà près de 500 000 entrées.
Alors n'hésitez pas, courez à la rencontre d'Emilia Pérez !
Samedi 17 Août 2024
Made in India
bY Christophe Colliat-Dragon & Monika Woltering
« Santosh », réalisé par Sandhya Suri, a été présenté lors du dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard.
Ce film raconte l'histoire de Santosh, une jeune femme qui, après la mort de son mari, hérite de sa place en tant qu'officier de police dans une petite ville d'une région rurale du nord de l'Inde.
Ce passage de la vie domestique à une carrière dans les forces de l'ordre se révèle être un véritable parcours du combattant, tant personnel que professionnel.
« Santosh » explore les thématiques de la misogynie, de la discrimination castéiste et des injustices systémiques profondément enracinées dans la société indienne.
Santosh se trouve confrontée à des dilemmes moraux difficiles alors qu'elle tente de naviguer dans un environnement dominé par des hommes puissants et souvent corrompus.
La performance exceptionnelle de son actrice principale, Shahana Goswami, qui incarne Santosh, est profonde et subtile, montrant une femme à la fois résiliente et vulnérable face aux horreurs quotidiennes de son travail, et qui parvient à capturer les complexités d'une femme prise dans un système oppressif.
Film sombre et poignant qui ne cherche pas à offrir de solutions simples ou de réconfort, il aborde les réalités brutales de la vie des femmes dans les structures de pouvoir patriarcales et les systèmes judiciaires biaisés, mais offre également une représentation nuancée des luttes intersectionnelles.
Nous vous recommandons vivement ce film, à la fois thriller et drame social émouvant qui ne vous laissera pas indifférent.
Samedi 27 Juillet 2024
Le sublime illumine Monaco en cet été 2024
Présentant un ensemble d'œuvres importantes dans une scénographie inédite de plus de 2000 m2, le Grimaldi Forum de Monaco invite cet été à un voyage sublime à travers la découverte d'une sélection unique de 38 huiles sur toile et 40 œuvres sur papier (aquarelles et gouaches) qui révèlent la conception éminemment sensible et poétique du paysage du peintre britannique Joseph Mallord William Turner (1775 - 1851), illustrant son style novateur et ses qualités d'abstraction sans équivalent dans l'histoire de la peinture. Jusqu'au 1er septembre, les visiteurs de la grande exposition d'été du Grimaldi Forum ont le privilège de voir des œuvres d'art rarement montrées au grand public en si grand nombre et en qualité, grâce à un prêt généreux et inédit de la Tate Collection dans une mise en scène très originale qui prend la forme d'un dialogue entre ce maître précurseur des Impressionnistes et des œuvres d'artistes modernes et contemporains majeurs incluant John Akomfrah, Olafur Eliasson, Richard Long, Cornelia Parker, Katie Paterson, Mark Rothko, Wolfgang Tillmans ou encore Jessica Warboys.
L'influence déterminante de Turner sur la peinture et par extension sur le thème central de l'exposition, à savoir la représentation du sublime dans l'art, devient palpable dans son exploration de la nature - présentée ici sous la forme d'un parcours avec des titres tels que « Ciel et mer », « Tempête en mer », « Venise : cité du sublime » ou encore « Le sublime des éléments » - et par la mise en évidence des rapports entre l'homme et la nature, y compris par une représentation critique de l'impact de l'homme sur l'environnement qui rejoint les thèmes urgents du présent.
La sensibilité exacerbée du courant romantique auquel Turner appartenait s'exprime parfaitement dès la première salle de l'exposition intitulée « Prélude », dans ses esquisses de scènes nocturnes où le clair de lune balaie la surface de l'eau, illuminant en partie le paysage environnant. Celles-ci sont juxtaposées à grand effet à l'œuvre contemporaine de Katie Paterson (née en 1981) qui a travaillé sur un phénomène naturel spectaculaire : l'éclipse solaire. Une boule à facettes, sur laquelle sont imprimées les photographies de presque toutes les éclipses solaires documentées à ce jour, projette en un mouvement de rotation des milliers d'images dans la pièce. Cet environnement lumineux brouille la frontière entre le jour et la nuit, la lumière et l'obscurité, et transporte le spectateur dans une ambiance extraterrestre.
Qu'au-delà des aspects purement esthétiques du traitement élémentaire de la lumière et de l'atmosphère qui envoutent le spectateur, Turner s'intéressait aux thématiques environnementales, est suggéré de manière subtile mais poignante dans un tableau tel que « Hourra ! Pour le baleinier Erebus ! Un autre poisson ! » exposé en 1846. Ce tableau peut être interprété comme une critique sévère de la chasse aux baleines, pratique encore très courante à l'époque de Turner, tandis qu'en effet de miroir, projetée sur 3 énormes écrans en parallèle, l'œuvre vidéo « Vertigo Sea » de John Akomfrah (né en 1957), éminent artiste et cinéaste londonien d'origine ghanéenne, met en évidence l'avidité, l'atrocité et la cruauté de l'industrie de la pêche à la baleine, en juxtaposant des photographies de migrants africains s'embarquant sur l'océan dans l'espoir d'une « vie meilleure ». Présentées ensemble, cette section de l'exposition souligne la complexité d'associations qui sous-tend notre rapport à la mer.
Les œuvres de Turner fascinent autant par la simplicité que par la précision des gestes du peintre, qui soulignent à la fois le passage du temps et la menace de la disparition physique ou de la détérioration, rappelant au visiteur la vulnérabilité de l'objet d'art, mais aussi l'insignifiance de l'être humain face à la grandeur de la nature. Cette dernière est particulièrement palpable dans le tableau « La chute d'une avalanche dans les Grisons », présenté dans la section dédiée aux montagnes. Une sensation d'épouvante s'empare du spectateur face à la puissance des éléments représentés dans ce tableau, tandis que le contexte des montagnes invite l'artiste contemporain Olafur Eliasson à mettre l'accent sur la lente destruction par l'homme de son environnement, à savoir la fonte des glaciers alpins mise en évidence dans sa série de photos « The Glacier Melt Series 1999/2019 ». Qui se venge sur qui ? La nature sur l'homme ou l'homme sur la nature ?
Dans la même veine, l'éphémère de l'homme face aux forces de la nature se reflète aussi dans les matériaux utilisés par Turner dans de nombreuses esquisses centrées sur des détails tels que la forme changeante des nuages, la turbulence des embruns ou les crêtes des vagues agitées réalisées avec une maîtrise absolue. Les aquarelles et gouaches paysagères ne peuvent être que très rarement montrées au grand public. Sensibles à la lumière au point d'être exposées au maximum 16 mois sur 10 ans pour permettre leur conservation, le chef d'œuvre « Le Blue Rigi » et bien d'autres travaux sur papier d'une fragilité extrême, nous font prendre conscience du privilège extraordinaire de pouvoir contempler cette collection rarement exposée et sont une raison de plus de se rendre à cette exposition d'été à Monaco.
La dernière salle rassemble les œuvres tardives de Turner, qui sont de pures représentations élémentaires de la lumière et de l'atmosphère, proches de l'art abstrait. Il s'agit sans doute du point culminant de cette exposition et du point final qui ont valu au peintre la réputation de prophète de la peinture moderne. Ainsi, ce n'est sans doute pas un hasard si la mise en scène particulièrement réussie de cette section nous rappelle la solennité d'une cathédrale avec, dans son abside, les tableaux juxtaposés de Turner et d'une figure majeure de l'expressionnisme abstrait, Mark Rothko (1903-1970).
L'intemporalité des œuvres de Turner, de ses paysages aux explorations élémentaires de la lumière et de l'atmosphère, le place parmi les très grands artistes incontournables qui permettent de mieux saisir l'histoire de l'art du 19e siècle jusqu'à nos jours. Mais la découverte de son œuvre est aussi tout simplement une expérience esthétique sublime dans une scénographie inédite à laquelle vous invite le Grimaldi Forum Monaco cet été.
Turner - Le sublime héritage
Grimaldi Forum Monaco
Jusqu'au 1er septembre : tous les jours de 10h à 20h
Nocturnes : les jeudis jusqu'à 22h00 (à l'exception du jeudi 29 août reporté au vendredi 30 août)
Plus d'infos : www.grimaldiforum.com
Monika Woltering - Christophe Colliat-Dragon
Dimanche 09 Juin 2024
Un concert électrisant de Rammstein ébranle Marseille
La cité phocéenne a vibré au rythme des riffs enflammés de Rammstein samedi soir, alors que le groupe de métal industriel allemand a livré une performance mémorable au stade Vélodrome. Ce concert, attendu avec impatience par des milliers de fans, a été marqué par une mise en scène spectaculaire et une énergie débordante.
Un stade comble et des fans en délire
Dès l'ouverture des portes à 18 heures, une foule compacte et hétéroclite a envahi le stade. Les fans, venus des quatre coins de la France et au-delà, arboraient les couleurs et les emblèmes du groupe, témoignant de leur dévotion. À 21 heures précises, les lumières se sont éteintes et un silence presque sacré a envahi le Vélodrome. Puis, dans une explosion de lumière et de son, Rammstein a fait son entrée en scène, donnant le coup d'envoi à un concert qui allait marquer les esprits.
Une scénographie à couper le souffle
Comme à leur habitude, les membres de Rammstein n'ont pas déçu en matière de pyrotechnie et d'effets spéciaux. Des flammes jaillissant de la scène, des explosions synchronisées avec les morceaux, et des éclairages spectaculaires ont transformé le stade en un véritable champ de bataille visuel. Le chanteur Till Lindemann, charismatique et imposant, a dominé la scène avec sa voix puissante et sa présence magnétique.
Un répertoire classique et des nouveautés
Le concert a été une véritable rétrospective de la carrière du groupe, enchaînant des classiques tels que "Du Hast", "Ich Will", et "Sonne", tout en intégrant des titres de leur dernier album. Chaque chanson était accueillie par des acclamations frénétiques et des chœurs repris en cœur par le public. Les nouveaux morceaux, malgré leur relative nouveauté, ont été accueillis avec autant d'enthousiasme que les hits indémodables.
Un public conquis
Le public, en transe tout au long de la soirée, a montré une ferveur sans égale. Les moments de communion entre le groupe et les spectateurs étaient nombreux, culminant dans des ovations debout et des rappels insistants. La clôture du concert, avec une interprétation poignante de "Engel", a laissé le public en extase, certains en larmes, d'autres extatiques, mais tous reconnaissants d'avoir vécu une expérience musicale unique.
Une organisation sans faute
L'organisation du concert, saluée par les spectateurs, a également joué un rôle crucial dans la réussite de cet événement. Les mesures de sécurité rigoureuses, la gestion fluide des entrées et des sorties, ainsi que les dispositifs de son et lumière impeccables ont contribué à faire de cette soirée une réussite totale.
Un souvenir inoubliable
Ce concert de Rammstein à Marseille restera gravé dans les mémoires comme un moment d'apothéose musicale et scénique. Les fans repartent avec des étoiles plein les yeux et des souvenirs inoubliables, en attendant avec impatience la prochaine tournée du groupe légendaire.
Par Jean Dupont, Olaf Heine, Jens Koch
Mardi 28 Mai 2024
L'arrivée de l'actrice bollywoodienne Niharica Raizada sur la Croisette était très attendue par ces fans. Au-delà du glamour du tapis rouge, la diva aux talents multiples, connue pour son travail dans des films tels que « Masaan Baby » et « Total Dhamaal », ainsi que « Sooryavanshi » de Rohit Shetty aux côtés d'Akshay Kumar, a présenté un quatuor de films à Cannes qui témoignent de son talent extraordinaire en tant qu'actrice et du respect qu'elle inspire au sein de l'industrie.
Ce multi-talent d'origine luxembourgeoise, qui captive le public de Bollywood depuis plus d'une décennie, enthousiasme la communauté cinématographique internationale non seulement par ses performances à l'écran mais désormais aussi par son sens des affaires.
En tant que fondatrice et PDG de sa société de production Raizada Entertainments, Niharica viens de présenter son premier projet, « Madame Cama », qui explore l'histoire du drapeau indien, démontrant dans une démarche audacieuse son engagement en faveur de la narration et des échanges culturels. À la recherche de coproductions françaises et allemandes, favorisant ainsi une nouvelle ère de collaborations internationales pour son premier projet de long métrage à l'étranger, l'actrice-productrice met à profit ses racines européennes et ses connaissances du secteur.
Ainsi, la présence de Niharica Raizada est un moment de fierté pour Bollywood et un pont culturel entre l'industrie cinématographique indienne et la communauté cinématographique mondiale. Alors qu'elle entre sur la scène internationale, Niharica Raizada incarne l'esprit d'une véritable artiste cosmopolite – maîtrisant parfaitement le langage du cinéma et le charme de l'attrait interculturel.
Monika Woltering
Vendredi 24 Mai 2024
La chancellerie de la JACKSON FAMILY FOUNDATION GROUP a remis la décoration « Art et Culture » de Messager de la paix au pavillon indien lors de la 77e édition du Festival de Cannes au réalisateur, cinéaste-acteur, musicien et danseur Raghunath Manet, originaire de Paris.
Après avoir réalisé deux documentaires et deux courts métrages, l'artiste indien qui porte de multiples casquettes créatives, vient de terminer son premier film de fiction « Retour à Pondichéry », présenté le 22 mai lors d'une conférence au Festival de Cannes dans le cadre de la célébration des 70 ans de l'indépendance de Pondichéry.
Ce danseur-chorégraphe et joueur de veena - l'instrument le plus ancien et le plus vénéré de l'Inde méridionale - connaît une carrière internationale au cours de laquelle il a collaboré avec de grands artistes tels que Gilberto Gil, Archie Shepp, Michel Portal, Richard Galliano, Didier Lockwood, Drums Sivamani et Dr Balamuralikrishna.
En 2017, Raghunath Manet a reçu le « Samman Award » , présenté par le président indien pour avoir favorisé la promotion de la culture de l'Inde en France. En 2015, le ministère de la Culture français lui a décerné la médaille « d'Officier de l'ordre des Arts et des Lettres » tandis qu'en 2001, Manet a été récompensé par la médaille de « Chevalier des Arts et des Lettres ».
C'est aujourd'hui en tant que metteur en scène et acteur que l'artiste indien aux talents multiples révèle son premier film de fiction « Retour à Pondichéry », qui raconte l'histoire de Ruby, fille adoptive d'un couple de Françaises, Marianne et Karine, qui élèvent la fillette à Paris après l'avoir recueillie à l'âge de 10 ans dans un orphelinat de Pondichéry. Les deux mères adoptives décident de faire découvrir à Ruby ses origines lorsque celle-ci ne s'intègre plus dans sa vie parisienne. Renouant avec ses origines indiennes moyennant le maître de danse Raghunath, Ruby s'approprie la culture indienne, ce qui lui permet de surmonter ses difficultés personnelles et de découvrir l'amour.
La première mondiale du film a été programmée le 31 mai 2024 au « NIRVANA - Le Festival de la culture et du cinéma indiens de Saint-Tropez », événement qui était aussi l'occasion exceptionnelle de découvrir le spectacle de danse unique « Du temple au cinéma indien » de Raghunath Manet en live au Théâtre-Cinéma tropézien La Renaissance.
Monika Woltering
Samedi 27 Avril 2024
"Plongez dans un monde envoûtant de mélodies et d'émotions avec Anna, une artiste événementielle passionnée qui transforme chaque occasion en une expérience inoubliable grâce à sa voix captivante et son charisme sur scène."
"Une voix envoûtante qui illumine chaque événement, cette chanteuse événementielle captive les cœurs avec son charisme et son répertoire varié, créant des moments inoubliables à chaque prestation."
Qu'est-ce qui t'a motivé à choisir notre studio pour ta séance photo et quel type d'ambiance ou de style visuel espères-tu capturer aujourd'hui ?
J'ai choisi Gilles Kyriacos pour mes photos car je voulais des photos professionnelles en tant qu'artiste chanteuse. Il est très bon dans ce domaine.
Comment penses-tu que ces photos contribueront à renforcer ton image artistique ou à promouvoir ta musique ?
Elles contribueront à me vendre sur les réseaux et à promouvoir mes prestations.
As-tu une idée précise du type de poses ou d'ambiances que tu aimerais expérimenter pendant la séance ?
L'atmosphère que je souhaite fait référence à l'ambiance ou à l'émotion qu'une photographie peut véhiculer. C'est une symphonie d'éléments comme l'éclairage, la couleur, le sujet et la composition, tous harmonieusement entrelacés pour créer un sentiment qui résonne chez le spectateur.
Je souhaite vraiment faire ressentir mon côté artiste, le côté qui se dégage lorsque je suis sur scène alors pour cela je vais évidemment utiliser les même positions que lors d'un concert, souvent accompagnée de mon micro.
Comment ton identité musicale ou ta personnalité se reflète-t-elle dans les images que tu souhaites créer aujourd'hui ?
Mon identité musicale et ma personnalité se reflètent à travers mes différentes tenues, mon micro et le cadre que l'on définit avec le photographe.
Quels sont tes projets musicaux à venir et comment espères-tu que ces photos les soutiennent ou les renforcent ?
Mes projets visent à :
Peux-tu nous parler d'une expérience précédente de séance photo ou de tournage qui a été particulièrement mémorable pour vous ?
Les séances photos que je garde en mémoire sont celles faites avec mon amie Audrey-C, une artiste talentueuse.
Tu as fait des photos avec Audrey-C, vous formez un duo également ?
Oui, on se produit actuellement en duo. Elle est mon acolyte.
La séance photo devient une vraie cour de récréation car notre complicité explose durant la séance.
Propos recueilli par Gilles KYRiACOS
Mercredi 10 Avril 2024
Par Gilles Kyriacos, Jérôme Kyriacos, Sylvie Schell, Cécilia Lignier.
Plongez dans le monde exquis de Théo Horard, Maître Artisan en Pâtisserie-Confiserie et sculpteur de génie. Originaire de la Drôme, Théo fusionne l'art et la gastronomie dans des créations sucrées qui défient l'imagination. En tant que Meilleur Ouvrier de France, il incarne l'excellence dans son domaine, repoussant sans cesse les limites de la créativité sucrée. Dans cette rencontre exclusive, Théo nous dévoile les secrets de son art, entre savoir-faire artisanal et exploration artistique, offrant un aperçu envoûtant de son talent exceptionnel et de sa passion pour le sucre en tant que médium artistique.
Alors Théo, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Très content d'être là sur cette scène internationale. Je suis plasticien sucrier. Cette matière qui est le sucre m'ouvre à des formes inconnues et inédites. Je me permets donc de faire des colliers et des ornements grâce à un mélange conçu par moi-même qui ne colle pas. Avec le travail merveilleux de Samantha Gaune qui gère magnifiquement bien la coiffure, on a pu arriver à cette performance artistique. Mon projet à l'avenir est de travailler en collaboration avec des personnalités, des artistes ou des marques de mode.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a inspiré à devenir un plasticien sucrier de renom ?
Mes débuts ont été faits en cuisine dans des adresses prestigieuses telles qu'Anne-Sophie Pic à Valence. J'ai pu découvrir cette matière en cuisine seul chez moi et expérimenter celle-ci. J'ai trouvé un mélange qui l'a rendu éternelle dans le temps et qui ne colle pas. "Le sucre infini " était né.
En tant que Maître Artisan en Pâtisserie-Confiserie et MOF, quelles sont les principales influences qui façonnent votre travail artistique ?
Je ne suis pas MOF. Par ailleurs, je fais beaucoup de recherches de forme avec cette matière. Elle me permet d'avoir un développement de la forme infini dûe à son avantage d'être liquide comme l'eau et coupant comme le verre.
Comment combinez-vous l'esthétique artistique avec la nature éphémère des créations sucrées ? Se mangent-elles ? Oui, mon mélange est comestible et éternel. Je peux donc me faire des collections de bijoux qui se renouvellent constamment les années suivantes.
Pourquoi êtes-vous venu sur Cannes ? Pour faire un shooting avec le talentueux Gilles KYRIACOS. Il nous a permis de monter les merveilleuses marches de Cannes qui est une vitrine internationale.
Comment se fait-il que vous êtes sur les marches du festival CANNESERIES ? Pour faire partager cette performance artistique réalisée par la talentueuse Samantha Gaune sur la coiffure et moi-même.
En tant qu'invité sur la scène de Cannes, quel message ou quelle expérience unique espérez-vous transmettre à votre public ? J'essaie de partager la magie des choses et de l'art, là où le temps s'arrête et nous laisse rêver...